« Debí Tirar Más Fotos »: Bad Bunny’s Love Letter to Puerto Rico 

Puerto Rican rapper Bad Bunny returns to the spotlight with a new album, Debí Tirar Más Fotos. An introspective and profound project, where the artist moves away from the festive themes that brought him success to explore his roots and addresses topics that are both personal and political. 

A Musical and Cultural Homecoming 

After a musical hiatus since 2023, Bad Bunny returns with an album that reflects his artistic maturity and cultural roots. As the title suggests (« I Should Have Taken More Photos »), this album explores the passage of time and the importance of preserving memories. 

Musically, Debí Tirar Más Fotos is a melting pot of styles. It blends Caribbean sounds like salsa, reggaeton, and house music with traditional Puerto Rican genres such as Jíbaro and Plena. This artistic choice strengthens the album’s cultural identity and highlights the artist’s heritage. By collaborating with local talents like Omar Courtz and Dei V on Veldá, Bad Bunny pays tribute to the musical richness of his homeland. 

To accompany the album release, Bad Bunny unveiled a short film titled Debí Tirar Más Fotos (Short Film). The film opens with a Puerto Rican flag, immediately asserting its cultural grounding. It follows Puerto Rican filmmaker Jacobo Morales as he revisits memories through old photographs. This visual project enhances the album’s narrative and emphasizes the importance of cultural preservation. 

A Strong Political Stance 

Beyond its musical richness, Debí Tirar Más Fotos stands out for its strong political message. Bad Bunny criticizes the consequences of American colonialism on Puerto Rico, particularly in songs like LO QUE LE PASÓ A HAWAII. He draws parallels between Puerto Rico and Hawaii, two territories that have undergone intense Americanization at the expense of their indigenous cultures. The artist openly denounces gentrification, economic exploitation, and the forced migration of Puerto Ricans driven out by rising living costs. 

The release of Debí Tirar Más Fotos coincides with the U.S. welcoming its 47th president, a timing that is no coincidence. After urging American voters to support Kamala Harris in the November 2024 elections, Bad Bunny has never hidden his concerns about Puerto Rico’s future if Donald Trump were re-elected. During the presidential campaign, comedian and Trump supporter Tony Hinchliffe even made outrageous remarks, calling Puerto Rico a « floating garbage island. » 

Beyond advocating for his country, Bad Bunny also speaks out against domestic violence and proudly defends LGBTQIA+ rights. In the Yo Perreo Sola music video, he appears in drag to support feminism and queer individuals—a symbolic gesture that was widely praised. Additionally, during a performance on Jimmy Fallon’s show, the 30-year-old artist wore a t-shirt with the inscription « Mataron a Alexa, no a un hombre con falda » (« They killed Alexa, not a man in a skirt »), paying tribute to Alexa Negrón Luciano, a transgender woman murdered in Puerto Rico. 

The entire album is imbued with a sense of loss and a fight to preserve Puerto Rican identity. Debí Tirar Más Fotos is not just a musical album but also an act of remembrance and resistance. Bad Bunny celebrates Puerto Rican traditions while urging a collective awareness of the need to reclaim political and economic control over the island. 

A Social Media Phenomenon 

The album created a massive wave on streaming platforms and social media. Within the first 24 hours, it recorded 24 million plays on YouTube and over 30 million on streaming platforms. It quickly climbed to the top of the U.S. Billboard 200 chart, becoming Bad Bunny’s fourth number-one album. 

TikTok also played a crucial role in the album’s popularity. The song DtMF (Debí Tirar Más Fotos) sparked an emotional wave among users. The melancholic lyrics (« I should have taken more photos when I had you, kissed you more, hugged you every chance I got ») led to a flood of videos where people shared memories and regrets, generating millions of views. 

The album’s visual impact is also significant. The cover art, featuring two empty chairs, symbolizes absence and nostalgia. This imagery reinforced the melancholic tone of the lyrics and was widely discussed on social media. 

More recently, Bad Bunny has continued to make headlines with a steamy Calvin Klein campaign that has set the internet on fire. 

With Debí Tirar Más Fotos, Bad Bunny delivers an album that is both deeply personal and universally resonant—an authentic tribute to Puerto Rico and its identity. Blending political activism, introspection, and musical experimentation, he once again establishes himself as a dominant force in contemporary music. His overwhelming success on social media and streaming platforms proves the profound impact of his message on a global audience. 

Judith Waterlot


 « Debí Tirar Más Fotos » : la lettre d’amour de Bad Bunny à Porto Rico 

Le rappeur portoricain Bad Bunny revient sur le devant de la scène avec un nouvel album, « Debí Tirar Más Fotos ». Un projet introspectif et profond, où l’artiste délaisse les thèmes festifs qui ont fait son succès pour explorer ses racines et aborder des sujets aussi personnels que politiques. 

Un retour aux sources musical et culturel 

Après une pause musicale depuis 2023, Bad Bunny revient avec un album qui reflète sa maturité artistique et son ancrage culturel. Comme le suggère son titre (« J’aurais dû prendre plus de photos »), cet opus met en avant une réflexion sur le temps qui passe et l’importance de préserver les souvenirs. 

Musicalement, « Debí Tirar Más Fotos » est un véritable melting-pot de styles. On y retrouve des sonorités caribéennes comme la salsa, le reggaeton et la house music, mais aussi des genres traditionnels portoricains tels que le Jíbaro et la Plena. Ce choix artistique renforce l’identité culturelle de l’album et met en avant les racines de l’artiste. En collaborant avec des talents locaux comme Omar Courtz et Dei V sur « Veldá », Bad Bunny rend hommage à la richesse musicale de son île natale. 

Pour accompagner la sortie de son album, Bad Bunny a dévoilé un court-métrage intitulé « Debí Tirar Más Fotos (Short Film) ». Ce film s’ouvre sur un drapeau portoricain, affirmant d’emblée son ancrage identitaire. On y suit le cinéaste portoricain Jacobo Morales replongeant dans ses souvenirs à travers de vieilles photographies. Ce projet visuel renforce la narration de l’album et souligne l’importance de la transmission culturelle. 

Un engagement politique affirmé 

Au-delà de sa richesse musicale, « Debí Tirar Más Fotos » se distingue par son message politique fort. Bad Bunny y dénonce les conséquences du colonialisme américain sur Porto Rico, notamment dans des morceaux comme « LO QUE LE PASÓ A HAWAII ». Il y établit un parallèle entre Porto Rico et Hawaï, deux territoires ayant subi une forte américanisation au détriment de leurs cultures autochtones. L’artiste critique ouvertement la gentrification, l’exploitation économique et la migration forcée des Portoricains, chassés par la hausse du coût de la vie. 

La sortie de « Debí Tirar Más Fotos » à la même période où les États-Unis accueillent leur 47e président n’est pas le fruit du hasard. Après avoir appelé le peuple américain à voter pour Kamala Harris lors des élections de novembre 2024, Bad Bunny n’a jamais masqué son inquiétude quant à l’avenir de Porto Rico si Donald Trump était réélu. En effet, lors de la campagne présidentielle, l’humoriste et partisan trumpiste Tony Hincliffe avait notamment tenu des propos outranciers, qualifiant Porto Rico d’« île d’ordures flottantes ». 

Au-delà de la défense de son pays, Bad Bunny dénonce les violences conjugales et défend fièrement les droits LGBTQIA+. Dans le clip de « Yo Perreo Sola », Bad Bunny prend des allures de drag-queen pour défendre la cause féministe ainsi que les personnes queers. Un geste symbolique vivement salué. De plus, lors d’une performance sur le plateau de l’animateur Jimmy Fallon, l’artiste de 30 ans avait arboré un t-shirt dont l’inscription « Mataron a Alexa, no a un hombre con falda » (« Ils ont tué Alexa, pas un homme avec une jupe ») rendait hommage à Alexa Negrón Luciano, une femme transgenre assassinée à Porto Rico. 

L’album entier est traversé par un sentiment de perte et de lutte pour la préservation de l’identité portoricaine. « Debí Tirar Más Fotos » n’est pas seulement un album musical, mais aussi un acte de mémoire et de résistance. Bad Bunny y célèbre les traditions portoricaines tout en appelant à une prise de conscience collective sur la nécessité de récupérer un contrôle politique et économique sur l’île. 

Un carton sur les réseaux sociaux 

L’album a créé un véritable raz-de-marée sur les plateformes de streaming et les réseaux sociaux. Dès les premières 24 heures, il enregistrait 24 millions d’écoutes sur YouTube et plus de 30 millions sur les plateformes de streaming. Il s’est rapidement hissé à la première place du classement Billboard 200 aux États-Unis, devenant ainsi le quatrième album numéro un de Bad Bunny. 

TikTok a également joué un rôle essentiel dans la popularité de l’album. Le morceau « DtMF » (« Debí Tirar Más Fotos ») a suscité une véritable vague d’émotion chez les internautes. Les paroles mélancoliques (« J’aurais dû prendre plus de photos quand j’t’avais, plus t’embrasser, t’câliner chaque fois qu’j’le pouvais ») ont entraîné de nombreuses vidéos où les utilisateurs partagent leurs souvenirs et leurs regrets, générant ainsi des millions de vues. 

L’impact visuel de l’album joue également un rôle important. La pochette, mettant en scène deux chaises vides, symbolise l’absence et la nostalgie. Ce visuel a renforcé le sentiment de mélancolie déjà présent dans les paroles et a été largement commenté sur les réseaux sociaux. 

Plus récemment, Bad Bunny continue de faire le buzz avec une campagne Calvin Klein caliente qui réchauffe la toile.  

Avec « Debí Tirar Más Fotos », Bad Bunny signe un album à la fois personnel et universel, un véritable hommage à Porto Rico et à son identité. Entre engagement politique, introspection et expérimentation musicale, il s’impose une fois de plus comme une figure incontournable de la musique contemporaine. Son succès fulgurant sur les réseaux sociaux et les plateformes de streaming témoigne de l’impact profond qu’a son message sur une audience mondiale.  

Judith Waterlot