Panayotis Pascot, figure maintenant reconnue de l’humour français, est actuellement en tourné dans toute la France pour présenter son nouveau spectacle Entre les deux.
Des débuts précoces à la télévision
Dès l’âge de treize ans, Panayotis Pascot décide de s’impliquer dans le journalisme en interviewant des célébrités et des personnalités à la sortie de leurs spectacles, comme Gad Elmaleh et Orelsan. Le jeune homme est révélé au grand public dès 2015, âgé seulement de 17 ans, lorsqu’il présente des chroniques hebdomadaires au Petit Journal de Canal+ puis sur Quotidien au sein des équipes de Yann Barthès. Il fait ensuite quelques apparitions cinématographiques, notamment dans Adopte un veuf de François Desagnat.
Pascot évolue progressivement vers le stand-up en cherchant à explorer des thèmes plus personnels et plus sensibles.
Presque : un spectacle révélateur
C’est donc avec un spectacle que Panayotis Pascot acquiert une réelle notoriété : son premier one-man-show Presque est un réel succès et est acclamé par la critique. Pascot y semble mature et vulnérable et se livre sur ses relations familiales et amoureuses avec une sensibilité et une sincérité impressionnante. Le jeune homme s’attaque à des sujets complexes comme la quête de soi, la masculinité et le genre en général, tout en discutant des difficultés d’exprimer ses sentiments, notamment à sa famille.
La promotion de Presque a été faite sur scène, dans toute la France, devant plus de 100 000 spectateurs. Une captation d’images est même réalisée afin de diffuser Presque sur Netflix, ce qui permet de toucher un public large et international, qui peut apprécier ce style plus psychologique. La réputation artistique de Panayotis Pascot est confirmée et le jeune homme se lance alors dans des projets différents.
La prochaine fois que tu mordras la poussière : le début de l’écriture
Pascot s’essaye alors à l’écriture avec La prochaine fois que tu mordras la poussière, sorti en août 2023. Pascot y évoque des thèmes profonds et difficiles : sa relation avec son père et l’acceptation de son homosexualité sur fond de longue dépression. Ce livre est rédigé comme un journal intime, où l’écriture est brute, crue et presque violente.
Fort d’une certaine popularité et de 220 000 exemplaires écoulés, ce roman sera prochainement adapté au théâtre par Paul Pascot, le frère de Panayotis. Le père sera joué par Yann Pradal et le fils par Vassili Schneider. Les représentations se tiendront du 4 novembre 2024 au 6 février 2025 au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Entre les deux : un nouveau chapitre
Alors que les dernières représentations pour le spectacle Presque dataient de 2019, le public attendait avec une grande ferveur le retour de Pascot sur scène. L’annonce de son nouveau stand-up Presque est accueillie avec une réelle ferveur par le public, impatient de retrouver l’humoriste. Preuve de ce succès fulgurant, les places pour le rodage au théâtre du Point-Virgule sont écoulées en trente minutes ! Le texte de présentation promet, sans trop en dévoiler, un stand-up utilisant de nouveau l’humour pour parler de sujets complexes.
“Ça y est, je crois que je suis officiellement un adulte et c’est beaucoup moins excitant que ce qu’on m’avait vendu… L’humour étant la meilleure arme face à la désillusion, j’ai eu envie de faire ce spectacle ! Et si on rigolait ensemble du fait que la vie n’a aucun sens ? Enfin, être enfant c’est magnifique, avoir un enfant ça doit être magnifique, mais entre les deux… Je suis pas sûr de capter le concept.”
Cinq ans après son premier one-man-show, l’humouriste devrait revenir encore plus mature tout en gardant les techniques qui l’ont fait connaître. La première représentation s’est tenue le 8 octobre et le spectacle sera ensuite présenté dans toute la France, ainsi qu’en Belgique et en Suisse, jusqu’au 25 mai 2025.
Un hiatus prolifique
Lors de cette longue pause entre ses deux spectacles, Pascot n’a pas chômé. En plus de l’écriture et de la promotion de son livre La prochaine fois que tu mordras la poussière, Pascot a créé, avec son frère, l’agence de stand-up Mortimer, tenu un rôle dans la série Arte De Grâce, et cocréé la série Enterrement de vie de garçons sur Canal+ en plus d’avoir coproduit et co-écrit l’adaptation en série-télévisée du célèbre jeu Le loup garou avec l’humouriste Fary.
À seulement 25 ans, Panayotis Pascot a déjà accompli beaucoup, mais il semble que ce ne soit que le début d’une carrière prometteuse. Qu’il s’agisse de stand-up, d’écriture ou de réalisation, cet artiste polyvalent continue de surprendre et d’émouvoir son public, prouvant qu’il est bien plus qu’un simple humoriste.
L’Amour ouf. Gilles Lellouche’ second film. The intensity and authenticity of a first film, plus experience and resources.
The first film is a clever mix of intensity and fragility. The most important project of a budding director. The one that has matured in his mind for many years, and which is imbued with his personality, his experiences, his vision of the world. This first film can be the one that propels him to higher spheres, but it can just as easily be the one that puts an end to a career that has barely begun. The director knows that he may not have a second chance, so he puts everything into it, even if it means putting too much into it, for fear of not being able to do it later. His thoughts, his world, the subjects that are close to his heart. François Truffaut made his first film, The 400 Blows, at the age of 27. Without expectations from the public or the studios, he freely and authentically signs a semi-autobiographical film about childhood through his alter ego Antoine Doinel. Simple in appearance, it actually deals with many subjects that are generally little represented, but dear to the author, such as unhappy childhood, rejection, isolation, or the need for emancipation. The film also offers a critical and compassionate look at post-war French society, echoing a need for freedom that Truffaut felt personally as an artist. Spontaneity is also reflected in his experimental way of filming, he uses long sequence shots, fluid camera movements and outdoor shots. However, the early films also suffer from some drawbacks. Experimentation is double-edged, and some viewers may not appreciate the raw style of Truffaut’s hand-held camera. The budget is also a determining factor, if a low budget allows more freedom, it can hold back its director in the completion of his project. David Lynch in his first film Eraserhead must make do with $10,000 and must be cunning to obtain the uneasy atmosphere that he will perfect in the rest of his filmography. These are limited films in terms of sets, costumes and special effects. The author’s vision is also not completely complete, when we look at the filmography of Yorgos Lanthimos, The Lobster or The Favorite are only the beginnings of Poor Things.
Let’s now focus on the more advanced films in a director’s filmography. They have since gained notoriety and thus have a bigger budget and bigger contract. But this goes hand in hand with other elements. Expectations are higher. From the studios’ point of view, they invest more but expect a significant return, because a failure would have serious consequences. They are therefore more cautious about more experimental projects that some directors are sometimes forced to finance out of their own pockets than Coppola’s Megalopolis. The vision is therefore less personal, and more polished, to fit into the format expected by the production studios. Some films are no more than commissioned films whose director executes a specification giving disappointing results as with David Lynch for The Straight Story or Dune. On the other hand, the public’s expectations are difficult to satisfy. After a first success, some spectators may be disappointed if the next one does not correspond to the same style, others will be because it will appear as a pale copy of the previous one. With Tenet, Christopher Nolan wanted to reproduce in excess a well-oiled mechanism with Inception or Interstellar, becoming a caricature of his own style, just like Miyazaki’s last film, The Boy and the Heron, a film embodying the lack and freshness and the difficulty in renewing oneself for an old filmmaker. More recently, with Joker 2, Todd Philippe’s film combines these two flaws, a film responding only to a financial logic, taking up the codes and the universe of the first film, in less good.
So, would the best film be the second? The Godfather, Seven, Pulp Fiction, there is no shortage of examples. These films keep the authenticity and freshness of the first films while having more budgets, without falling into the pitfalls mentioned in the second paragraph. And that is what love few embodies. A budget of 35 million euros, which is substantial for a French film, carried by a 5-star cast with François Civil, Adèle Exarchopoulos. It is numerous sets, choreography, special effects as well as a worked soundtrack that accompany this project. But this ambitious project is also a project that has been germinating in Gilles Lellouche’s head since 2000, and who bought the adaptation rights of the book in 2004. It is a film driven by passion, in which many themes present in his personal life and in his acting career are present, like that of urban life, fraternity and romantic relationships. It is a film that breathes the 80s and 90s, very referenced and personal on music and other cultural elements. It is also a project that offers a richness in form, which tries, which mixes different influences, an explosion of original processes in the service of the story. A very worked image in terms of grain and colorimetry in order to perfectly reflects an atmosphere. All this gives a dynamic, ingenious and personal film, earning him a 17-minute standing ovation at Cannes and a very good reception from the public.
After such a success, some are already impatiently awaiting Gilles Lellouche’s third film, it will be interesting to see if the latter will manage to renew himself, and draw on new inspirations, or if like Matthieu Kassovitz, he will remain forever in the shadow of his second film.
Pourquoi le second film d’un réalisateur est-il son meilleur?
L’Amour ouf. Le second film de Gilles Lellouche. L’intensité et l’authenticité d’un premier film, l’expérience et les moyens en plus.
Le premier film et un savant mélange d’intensité et de fragilité. Le projet le plus important d’un réalisateur en devenir. Celui qui a muri dans son esprit pendant de longues années, et qui est empreint de sa personnalité, de son vécu, de sa vision du monde. Ce premier film peut être celui qui le propulse dans de plus hautes sphères, mais il peut tout aussi bien être celui qui met un terme à une carrière à peine entamé. Le réalisateur sait qu’il n’aura peut-être pas de seconde chance, alors il met tout, quitte à mettre trop, par peur de ne pouvoir le faire plus tard. Ses réflexions, son monde, les sujets qui lui tiennent à cœur. François Truffaut réalise son premier film, les 400 coups à 27 ans. Sans attente du public ni des studios, il signe de manière libre est authentique un film semi-autobiographique sur l’enfance à travers son alter ego Antoine Doinel. D’apparence simple, il traite en réalité de nombreux sujet peu représenté en générale, mais cher à l’auteur, comme l’enfance malheureuse, le rejet, l’isolement, ou encore le besoin d’émancipation. Le film propose également un regard critique et compatissant sur la société française d’après-guerre, faisant écho à un besoin de liberté, que Truffaut ressentait personnellement en tant qu’artiste. La spontanéité se reflète aussi dans sa manière expérimentale de filmer, il utilise de longs plans-séquences, des mouvements de caméra fluides et des plans en extérieur.
Toutefois les premiers films souffrent aussi de certains inconvenants. L’expérimentation est à double tranchant, et certains spectateurs n’apprécieront peut-être pas le style brut de la caméra à l’épaule de Truffaut. Le budget est également un facteur déterminant, si un faible budget permet plus de liberté, il peut refréner son réalisateur dans l’aboutissement de son projet. David Lynch dans son premier film Eraserhead doit se contenter de 10 000 $ et doit ruser pour obtenir l’ambiance malaisante qu’il perfectionnera dans la suite de sa filmographie. Il s’agit de films limités en termes de décors, de costumes et d’effets spéciaux. La vision de l’auteur n’est également pas totalement aboutie, quand on observe la filmographie de Yorgos Lanthimos, The Lobster ou encore La Favorite ne sont que les prémices de Pauvres Créatures.
Attardons-nous maintenant sur les films plus avancés de la filmographie d’un réalisateur. Ils ont alors depuis gagné en notoriété et ont ainsi un plus gros budget et de plus gros contrats. Mais cela va de pair avec d’autres éléments. Les attentes sont plus grandes. Du point de vue des studios, ils investissent plus, mais attendent un rendement conséquent, car un échec aurait de lourdes conséquences. Ils sont ainsi plus frileux concernant des projets plus expérimentaux que certains réalisateurs sont parfois obligés de financer de leur propre poche que Megalopolis de Coppola. La vision est donc moins personnelle, et plus policée, pour rentrer dans le format attendu par les studios de productions. Certains films ne sont plus que des films de commande dont le réalisateur exécute un cahier des charges donnant des résultats décevant comme avec David Lynch pour Une Histoire Vraie ou encore Dune. D’autre part, les attentes du public sont difficiles à satisfaire. Après un premier succès, certains spectateurs peuvent être déçus si le suivant ne correspond pas au même style, d’autres le seront, car il apparaitra comme une pâle copie du précédent. Avec Tenet, Christopher Nolan a voulu reproduire à outrance une mécanique bien huilée avec Inception ou encore Interstellar, devenant une caricature de son propre style, tout comme le dernier film de Miyazaki, Le garçon et le héron, film incarnant le manque, la fraicheur et la difficulté à se renouveler pour un vieux cinéaste. Plus récemment, avec Joker 2, le film de Todd Philippe cumule ces deux défauts, un film répondant uniquement à une logique financière, reprenant les codes et l’univers du premier film, en moins bien.
Le meilleur film serait-il donc le deuxième ? Le Parrain, Seven, Pulp Fiction, les exemples ne manquent pas. Ces films gardent l’authenticité et la fraicheur des premiers films tout en ayant plus de budgets, sans pour autant tomber dans les travers évoqués dans le second paragraphe. Et c’est cela que L’Amour ouf incarne. Un budget de 35 M d’euros ce qui est conséquent pour un film français, porté par une distribution 5 étoiles avec François Civil, Adèle Exarchopoulos. C’est de nombreux décors, chorégraphies, effets spéciaux ainsi qu’une BO travaillée qui accompagne ce projet. Mais ce projet ambitieux, c’est aussi un projet qui germe dans la tête de Gilles Lellouche depuis 2000, et qui a acheté les droits d’adaptation du livre en 2004. C’est un film animé par la passion, dans lequel de nombreuses thématiques présentes dans sa vie personnelle et dans sa carrière d’acteur sont présentes, comme celle de la vie urbaine, la fraternité et les relations amoureuses. C’est un film qui respire les années 80 et 90, très référencés et personnel sur les musiques et autres éléments culturels. C’est aussi un projet qui propose une richesse dans la forme, qui tente, qui mêle différentes influences, une explosion de procédés originaux au service du récit. Une image très travaillée en termes de grain et de colorimétrie afin de refléter parfaitement une ambiance. Le tout donne un film dynamique, ingénieux et personnel, lui valant un standing ovation de 17 minutes à Cannes et un très bon accueil du public.
Après un tel succès, d’aucuns attendent déjà avec impatience le troisième film de Gilles Lellouche, il sera intéressant de voir si ce dernier arrivera à se renouveler, et puiser dans de nouvelles inspirations, où si comme Matthieu Kassovitz, il restera à jamais dans l’ombre de son deuxième film.
France is one of the largest importing and exporting country of animation in the world, with its major studios – such as Fortiche or Illumination – and the massive influence of Japanese culture in the country. But what drives this prominence in animation? Several factors can explain the prevalence of the genre in the French culture, ranging from its innovative plots to its accessibility and its visual appeal. Today’s article will dive deeper into the vital role of colour in animated films and its profound impact on viewers.
Symbolism
Colours in animation are a powerful tool to reinforce a film’s message and emotional landscape. Unlike live-action films, where colour palettes may stick more closely to realism, animated filmmakers have the freedom to exaggerate or alter colours to enhance some form of emotional resonance in the audience.
For example, colour choices can act as emotional cues:
Red often symbolizes passion, love, or anger, making it a popular choice for intense scenes.
Blue, on the other hand, usually represents sadness or calmness, setting a reflective atmosphere.
Not only do these choices communicate emotions but they also deepen the narrative. A character surrounded by dark shades of blue might suggest their internal struggle and act as a way to enhance the viewer’s empathy. This layered use of colours can transform a simple scene into a rich emotional one.
Audience Perception and Reception
It is also important to recognize how cultural perceptions of colours vary globally.
While, as mentioned above, red might signify passion and love in Western cultures, it can represent good fortune and joy in many Asian contexts. Different audiences may interpret colours in completely different ways, according to their personal experiences. Children, being usually more sensitive to bright colours and bold hues, may respond to colours differently than adults, impacting their understanding of the story. This multitude of interpretations enriches the viewing experience and provides an explanation as to why animated movies can be perceived so differently from one person to another, and therefore, enjoyed by all age groups and all cultures.
A Striking Visual Identity
In the realm of animated films, colour plays a critical role in establishing a distinct visual identity. The widely acclaimed Japanese Studio Ghibli, for example, is renowned for its unique colour palettes which have become a hallmark for the studio. The use of soft pastel colours combined with dreamy landscapes and charming characters contribute to the overall atmosphere of the movies.
Take, for instance, Miyazaki’s (co-founder of the Studio Ghibli) latest movie “The Boy and The Heron.” In this film, the colour palette shifts dramatically to reflect the themes of war and trauma. The muted tones emphasize the sombre atmosphere, pulling the audience into the gravity of the story. As the story transitions to more magical elements, the colours brighten and shift, steering viewers away from the harsh realities and inviting them into a whole different world.
The Example of the Spiderverse Animated Movies
The Spiderverse animated films are an exemplary case study of colour’s multifaceted role in animation. These films combine unique art styles, innovative shading techniques, and a vibrant colour palette that immerses viewers in a comic-book-like experience. The use of colour goes beyond mere aesthetic purposes; it plays a critical role in character differentiation and emotional storytelling.
For instance, the strategic use of black and deep purples often indicates danger or malevolence, providing viewers with visual cues that foreshadow plot twists. This use of colour not only enhances the narrative but also engages more seasoned viewers, inviting them to look for deeper meanings and connections throughout the movies.
Moreover, colour shifts can reflect character emotions with more intensity than words ever could. In moments of overwhelming stress, the colour palette tends to become harsh and dominated by bright, primary colours, mirroring the characters’ anxiety. This technique creates an immersive experience, as the audience can feel the emotional intensity through the visual language.
Each character is frequently associated with a specific colour scheme that reflects their personality. By intertwining these colours throughout the film, animators manage to visually communicate the dynamics between characters, taking the character development to another level.
The Future of Colour in Animation
As animation continues to evolve, so will the use of colour. Advancements in technology, despite being a threat on several different levels, offer filmmakers unprecedented opportunities for innovative and expressive colour choices, allowing for even more nuanced storytelling in animated mediums.
In summary, colours in animated films do far more than embellishing the screen; they deepen emotional connections, enhance storytelling, and reflect cultural and individual narratives. This multifaceted role of colour shapes how we experience and understand these films, inviting audiences to explore the visual and narrative richness that animation has to offer.
Musicals are a part of the Hollywood landscape, many of which are considered classics and must-watch for any aspiring filmmaker. In spite of consistent industry growth, the genre seems to be at an all-time low. A brief look into the decision-making process made by the majors which lead to the sidelining of their star child.
Born out of Broadway shows and vaudeville theater, musicals have been a staple of cinema in Hollywood since the 1920s. Until the 1960s-70s, the musical was a leading genre, earning both popular and critical acclaim. Many from this era are regarded as classics such as The Wizard of Oz (1939), Singin’ in the Rain (1952), West Side Story (1961), The Sound of Music (1965), and even French masterpieces Les Parapluies de Cherbourg (1964), and Les Demoiselles de Rochefort (1967). The genre has since slowed down, though still carried by Walt Disney animated movies and some grittier, more grounded pictures such as 2003 Oscar winner Chicago.
Recently, Internet users have noticed a trend that trailers and promotional content for musicals did not explicitly mention that said films were even musicals. Movies from these past two years such as Joker: Folie à Deux, Emilia Perez, Mean Girls, Wonka and Wicked all contain musical elements but had some moviegoers confused and disappointed when they discovered the movie, they probably paid $20 to watch, was a musical. Why is a genre which once was the go-to family outing and held in high regard by moviegoers and critics alike literally being hidden by major movie studios? And why are they bothering to even produce these movies if they do not believe in their genre’s artistic value?
The talent
As mentioned earlier, the musical’s roots stem from Broadway shows, meaning that the actors starring in musicals had a background in both singing and dancing. They were formally trained to sing and perform a choreography in one take in the context of a stage play. This translated into some memorable and stunning performances by some of the greats like Judy Garland, Gene Kelly or Fred Astaire. As the years went by, the separation between Broadway actors and movie actors became more prominent, with the Hollywood stars prioritizing their acting skills rather than learning how to sing and dance. La La Land (2016) was lauded for many reasons, but director Damien Chazelle admitted himself that Gosling and Stone were chosen for their chemistry as a romantic duo rather than their singing and dancing abilities.
The cost
The musical is one of the most cost-heavy genres. Handling and maintaining a budget for multiple set pieces, a huge wardrobe and many extras who are expert dancers can often prove to be a real challenge. In fact, one of the reasons the ‘70s experienced a decline in musicals was because many of them resulted in financial flops and huge losses for the studios, thus leading to a fear that the genre was no longer a viable way to make money. Looking for other ways to make money, the majors turned towards other genres.
The competition
The ‘70s saw the rise of the blockbuster. Spielberg’s Jaws (1975) and Lucas’ Star Wars (1977) shook the Hollywood landscape. Some movies (and later franchises) would prove to be absolute cash cows for studios. Those movies could attract people of all ages and all backgrounds and thus bring in amounts of money never seen before in the cinema landscape. Unfortunately for musicals, they were not among the genres considered as bankable or “blockbuster-able”. The musical was, by then, seen as old-fashioned, the crowds preferring grittier, more realistic stories.
Today, the action and fantasy/superhero genres dominate the market. However, biopics are also proving to be extremely reliable ways to rake in cash. When people go to the movies or turn Netflix on to watch the story of their favorite musician, their thirst for on-screen music is quenched.
The target audience
By the time the ‘90s rolled around, the musical genre had been through a rough patch. But it would experience somewhat of a resurgence, as Walt Disney Studios produced some of the best animated movies of the decade in a musical format (The Little Mermaid, 1989, Aladdin, 1992, The Nightmare Before Christmas, 1993 – under child company Touchstone, The Lion King, 1994). This may have created an association between movies targeted towards children and the musical genre. In fact, the millennial generation undoubtedly associates Disney and musicals as this is what they grew up on. Trying to sell a musical to an entire generation that only considers the genre as something made for children feels pointless and honestly suicidal to any studio in the 21st century.
The writing
To produce a successful blockbuster, it must have a good script. Not excellent, not groundbreaking, just good will do. To produce a good musical, it should have a good script, about ten good songs AND one excellent song. There are fewer people capable of coming up with this many ideas, both narrative and musical as opposed to those trained solely to write stories. Similarly to finding stars capable of acting, singing and dancing, it is just more difficult to find people who will write a compelling musical.
Marketing
The major Hollywood studios are mainly in search of profit, not artistic perfection. Attempting to write and/or produce a movie designed to earn two to five times its production budget is a difficult endeavor. For the reasons above, making a musical is both more difficult and less well received by the public. As such, even when they have produced said musicals, studios have tended to shy away from showcasing any musical element in the promotional material surrounding their movies. A major culprit in this trend is Disney’s Frozen (2013) which was not marketed as a musical and ended up earning over $1 billion while also having amazingly successful songs. This is a huge double-edged sword: tricking your audience into going to a musical when many people have profound hate for the genre seems like a huge risk for a reward which is not actually that big.
Hollywood is also seeing an increasing amount of blockbusters inspired from previously existing intellectual property, whether it be books, video games, reboots, sequels, prequels and franchises. Musicals are suffering greatly from this trend, perhaps even more so than other genres. As they represent a higher risk than traditional big budget films, attaching IP (intellectual property) previously known to the public is a way to ensure a better return on investment and to reduce the chance of a movie flopping. Among the five films mentioned in the introduction, only Emilia Perez is a 100% original piece.
The Bottom line
The change in landscape since the 1970s has greatly affected the output of major Hollywood studios. Similarly to the musical, other genres such as comedy, romantic comedy and science fiction have also suffered a huge drop in releases. A combination of lack of ideas, the search for bankability, and less importance given to the search for artistic identity have all led to a funneling of ideas. The big releases are relying more and more on fantasy action genres, existing IP and big-name stars to carry the movie industry’s big players.
But like in the ‘90s, a resurgence of mid budget movies and auteur cinema may very well be on the way. With the rise and saturation of streaming platforms along with some recent major flops, studios may very well place more of their trust in a new generation of creatives, ready to revive some of the lost genres of past decades.
The moments the credits rolled in DreamWorks’ latest film, The Wild Robot, I overheard someone complain about the “power of love”. They felt like the ending was too cheesy and how the resolution was forced “just because of love”. Those passing remarks were not the first time I’d thought about “love” as a resolution in film.
Contriteness is a valid cinematic critique that can undermine an entire story by pulling the reader out of the narrative if they feel like its resolution has not been sufficiently built up. This, however, could not be further from the truth. While I will avoid spoilers on the specific scene, the movie themes about humanity, identity, individuality, and love coalesce in the resolution of this particular moment in the film. What may feel like an out-of-nowhere deus ex machina instead represents the culmination of the movie’s arguments: the very thesis it puts forth about what it means to love and care for someone else.
And yet, it gets dismissed as a “power of love” plot device.
It would be one thing if they simply disliked that particular type of plot device. However, I could hear the subtle aversion, followed by a sneer. Right after, I noticed their friends roll their eyes and echo the sentiment.
The Disillusioned Market
It may seem like such a small detail to focus on, but this dismissal of the writer’s sincerity as something “cheesy”, and therefore not worth serious thought, reflects a larger trend, not only in Hollywood, but in society at large. Since the 1990s, there has been an emerging culture that considers itself “too cool to care”.
What once rooted itself in punk protestations against societal expectations was then co-opted by mass marketing. Most of us old enough to have lived in an Anglo-Saxon sphere between the late 90s to early 2000s remember archetypes of “skaters” and “punks” who wore low jeans and were “way too cool to care”.
As marketing further tries to personify itself and relates to the users, despite increasingly consumer hostile, economically turbulent efforts on their end to raise prices and gouge profits, consumers develop their own counter-culture once again: a cynical approach that would not let itself be fooled into believing anything on the market could ever sell a modicum of “honesty” ever again.
Yet, as the counter-culture rejects marketed attempts at “personability”, it also dismisses any attempts at a sincere moment, not between product and consumer, but between art, artist, and viewer.
AI, Robots, and the “Human Touch”
Ironically, with the rise of AI capable of image generation and voice replication, the principles of “authenticity” and “humanity” become all the more important. Amidst these controversial times, DreamWorks could not have chosen a more topical film: a movie that frames the question of humanity and sincerity through a vessel which invokes so much dread and uncertainty. The Wild Robot opens with a critique of consumerism. Its titular character is herself a discarded product. She approaches life as “fulfilling her mission” much as we consumers approach things for their “function” and “value”.
By the end of the film, she comes to see life as so much more than a mission to fulfill. The entire time, the movie never relents from its message against our mindless consumerism, yet it refuses to let go of its sincere heart and genuine attempts at emotional connection.
It asks us to ponder and reflect on these things that made the main character human, yet never once does it call attention to its own premise or step away to belittle it. There is no reliance on irony. There is no subtle shame towards its own story. The movie never has the main character tell us, the audience, how ridiculous it is that a robot lives in the wilderness and learns to love. It sticks to its thematic heart, and it embraces it fully without fear of cheesiness or melodrama.
Programmed for More
Much as the main character learns to break away from her programming, The Wild Robot asks us to examine what we have been programmed to do and believe in our day-to-day. When it comes to culture, to hobbies, and to anything that exits the traditional, capitalist “job sphere”, we are asked to examine its value and whether it can bring us “revenue”. Undertaking something as simple as learning a new skill has become synonymous with whether it can be spun off into a new business. “Entrepreneurship” has become our new programming, just as Roz, the titular wild Robot, was programmed by Universal Dynamics to serve.
We have become servants to the market. We have chained ourselves to value and to coin. Our ironic attempt to reject a false humanity has become the very cage by which we lock out genuine sincerity.
But we can choose to change the outcome.
To Reclaim Our Destiny
The market does not make people; people make the market. Likewise, things do not make us; we make things. Our media often reflects our values as a society. As these growing trends continue to idolize insincerity, we, as consumers, have an obligation to react with authenticity and a genuine passion. Roz was able to grow from her programming into something honest and genuine. If a machine, cold and distant, is able to break free from its shackles, it stands to reason that we can as well.
To you, reader, I can only ask that you try and discard these feelings of embarrassment. Embrace yourself wholly and with an honest heart. It was never “cool” to not like something; it was only ever easier to hide away our passion than to show it, bare and vulnerable, to the great, unfeeling world.
No great works live without passion, and no great lives are devoid of it either. Find your inner wild robot, and embrace something beyond the programming of expectations.
Sincérité, Désenchantement et Le Robot Sauvage (opinion)
Dès l’instant où les crédits ont marqué la fin du dernier film de DreamWorks, Le Robot Sauvage, j’ai entendu quelqu’un se plaindre du « pouvoir de l’amour ». Selon eux, la fin était trop cliché, « cheesy », et la résolution forcée « juste à cause de l’amour ». L’utilisation de clichés peut être une critique valable dans un film. Cela risque de déchirer l’immersion du spectateur s’il a l’impression que la résolution n’a pas été correctement construite.
Cependant, cette critique est ici totalement infondée. Déjà, il y a un certain cynisme de voir l’amour et la sincérité comme un cliché. Hors de cela, sans dévoiler la scène en question, cette résolution rejoint parfaitement les thèmes du film sur l’humanité, l’identité, l’individualité et l’amour. Ce qui pourrait sembler être un deus ex machina inattendu représente en réalité l’aboutissement des arguments du film : la thèse même sur ce que signifie d’aimer et de se rapprocher l’un de l’autre.
Et pourtant, cette conclusion se trouve rejetée comme un simple ressort narratif du « pouvoir de l’amour ».
Ce ne serait qu’une simple critique si la personne avait juste exprimé une préférence contre ce type de dispositif. Mais j’ai ressenti une sorte d’aversion subtile, suivie d’un ricanement. Peu après, j’ai vu ses amis rouler leurs yeux et répéter la même idée.
Le désenchantement envers le marché
Cela peut paraître un détail insignifiant, mais ce rejet de la sincérité du scénariste en tant que quelque chose de « cheesy », donc indigne d’une réflexion sérieuse, reflète une tendance plus large, non seulement chez Hollywood, mais aussi dans la société générale.
Depuis les années 1990, une culture émerge, se considérant « trop cool pour s’en soucier ». Ce qui, à l’origine, était enraciné dans la protestation punk contre les attentes de la société a été récupéré par le marketing de masse. Ceux d’entre nous qui ont vécu dans une sphère anglo-saxonne entre la fin des années 90 et le début des années 2000 se souviendront des archétypes de « skaters » et de « punks » qui portaient des jeans taille basse et étaient « trop cools pour s’en préoccuper ».
Ce marketing en question s’est efforcé de plus en plus à se personnaliser pour attirer les consommateurs, tout en masquant des tentatives hostiles pour augmenter les prix et gonfler leurs bénéfices. En revanche, une contre-culture s’est développée. Les consommateurs adoptaient donc une approche cynique qui refuse de croire qu’une marque de produit puisse encore incarner une once de « sincérité ».
Cependant, en rejetant les tentatives de « personnalité » du marketing, cette contre-culture a fini par rejeter toute tentative de moment sincère. Désormais, elle ne laisse plus aucune place aux connexions honnêtes : non celles entre produit et consommateur, mais entre l’art, l’artiste et le spectateur.
IA, Robots et « l’influence humaine »
Ironiquement, à l’heure où l’intelligence artificielle devient capable de générer des images et de répliquer des voix humaines, les questions d’authenticité et d’humanité deviennent également plus importantes. Pendant cette période controversée, DreamWorks n’aurait pu choisir un sujet plus pertinent: un film qui propose une réflexion sur ce qui nous rend humains et de la sincérité authentique à travers un personnage dont son archétype suscite à la fois la peur et l’incertitude.
Le Robot Sauvage, toutefois, persiste dans sa critique du consumérisme. Le personnage principal, « Roz », est elle-même un produit rejeté. Elle aborde la vie comme une « mission à accomplir », tout comme nous abordons les choses pour leur « fonction » et leur « valeur ».
À la fin du film, elle arrive à voir la vie comme bien plus qu’une mission. Tout au long du film, le message contre notre consumérisme aveugle est clair. Cependant, cet ouvrage ne renonce jamais à son cœur sincère et à ses tentatives honnêtes de connexion émotionnelle. Le film nous amène à réfléchir sur ce qui rend le personnage principal humain. Jamais, par contre, ne souligne-t-il l’absurdité de son scénario; il n’existe aucune ironie. Il n’y a aucune honte discrète face à sa propre histoire. Le film n’arrête jamais l’histoire pour faire appel à quel point il est absurde qu’un robot vivant parmi les animaux puisse apprendre à aimer.
Rompre les chaînes de nos programmations
Tout comme le personnage principal apprend à se libérer de sa programmation, Le Robot Sauvage nous invite à examiner ce que nous sommes programmés à faire et à croire au quotidien. Qu’il s’agisse de culture, de loisirs, ou de toute activité, tout ce qui tombe dehors de la sphère capitaliste « professionnelle » demande d’être évalué en termes économiques. L’« entrepreneuriat » est devenu notre nouvelle programmation, tout comme « Roz », le robot sauvage, était programmée par Universal Dynamics pour servir.
Nous sommes devenus des serviteurs du marché. Nous nous sommes enchaînés à la valeur et à l’argent. Notre tentative ironique de rejeter une fausse humanité est devenue la cage même qui nous empêche d’exprimer une sincérité véritable.
Maintenant, il est temps de rompre ces chaînes.
L’avenir est notre propre destin
Ce n’est pas le marché qui créer les gens; ce sont les gens qui créer le marché. De même, nous ne sommes pas nos objets; nous sommes leurs fabricants. Nos médias reflètent souvent nos valeurs sociétales. Alors que ces tendances continuent à idolâtrer l’insincérité, nous, en tant que consommateurs, avons l’obligation de réagir avec authenticité et passion, tout comme « Roz » a réussi à dépasser sa programmation pour devenir quelque chose de vrai et sincère. Si une machine, froide et distante, peut s’affranchir de ses chaînes, il va de soi que nous le pouvons aussi.
À vous, lecteur, je demande simplement de laisser de côté ces sentiments d’embarras. Acceptez-vous pleinement et avec un cœur honnête. Il n’a jamais été « cool » de ne pas être passionné; il a toujours été plus facile de cacher notre passion que de l’exposer, nue et vulnérable, au grand monde insensible.
Aucune grande œuvre ne vit sans passion, et aucune grande vie n’en est dépourvue non plus. Trouvez votre propre robot sauvage, et incarnez quelque chose qui dépasse la programmation des attentes.
Recently, Italian art collections have been in the spotlight in Parisian museums! After two remarkable exhibitions at the Louvre Museum, it is the turn of the Jacquemart-André Museum. For its first exhibition after a closure of more than a year due to renovation work, the museum situated in the 8th arrondissement of Paris, reopen with a collection that is rarely presented out of Italy. “Masterpieces from the Borghese Gallery” (06.09.2024 – 05.01.2025) reunites about forty well-known art pieces (paintings, sculptures…) from the Roman museum, realized by famous artists like Botticelli, Raphael, Titian, Veronese, Antonello da Messina, and Bernini, along with works by Caravaggio, and Rubens…
Two Exceptional Museums with Complementary Collections
On the banks of the Seine… In the 19th century, the Jacquemart-André Museum was the private mansion of Nélie Jacquemart and Edouard André, a couple of major collectors, mainly interested in Italian paintings, sculptures and furniture, from the Middle Ages to the 18th century. Nowadays, it is an essential institution of Italian art in France.
The Parisian museum took the opportunity of renovation work in the Roman museum to obtain certain artworks, more than usually, to be exhibited in Paris. So, if you are an admirer of Italian art (or not!) and cannot go to the Eternal City, do not hesitate to visit this temple of Italian art at the heart of Paris!
On the banks of the Tiber… The Borghese Pinciana Villa in Rome is a luxurious all’antica villa, surrounded by the verdant landscape of the park, in which Romans and tourists wander freely every day. The domain includes the Borghese Gallery, a museum presenting artworks from the Renaissance andBaroque movement. This human-scale gallery encompasses artworks among the most famous of western art, like David and Goliath by Caravaggio (1606–1607), The Deposition by Raphael (1507), Sacred and Profane Love by Titian (1514), Danae by Correggio (1531) or Leda, a copy after a lost painting by Leonardo da Vinci.
The history of this unique museum began with Scipione Caffarelli-Borghese (1577-1633), nephew of Pope Paul V (1550-1621), who built this palace between 1607 and 1616. He was inspired by other magnificent villa and ambitioned to dedicate the palace and gardens to the exhibition of his collection of antique and modern paintings and sculptures. He collected pieces of art throughout his life, reunited them, but also considered their staging in from the beginning, which made it a museum before its time. He already reflected on his visitors’ experience as he wrote this saying in Latin at the original entry of the villa: “Go where you want, ask, look for what you like and leave when you want.”
The Borghese Collection, how did it come about?
The founder of the Villa, Scipione Borghese, was an admirer of Caravaggio and the famous sponsor of the genius of Baroque sculptor, architect and painter Bernini. He notably ordered him four mythological groups of sculpture, which he could afford, since he had access to the money of the Roman Curia (the administrative institution of the Vatican) and worked to enrich it as well as him… As a nephew of the Pope, he had tremendous privileges… And a sulfurous reputation! If he was famous for being an important figure of art patronage in the 17th century, he was also known for being cunning and determined when it came to enriching his collection, using more or less legal means at this end. His opportunism and nepotism became legendary. His collection was preserved by his descendants (except for a part of the Antique pieces, obtained by Napoleon) until 1902, when it was sold to the Italian State.
The founder of the Villa, Scipione Borghese, was an admirer of Caravaggio and the famous sponsor of the genius of Baroque sculptor, architect and painter Bernini. He notably ordered him four mythological groups of sculpture, which he could afford, since he had access to the money of the Roman Curia (the administrative institution of the Vatican) and worked to enrich it as well as him… As a nephew of the Pope, he had tremendous privileges… And a sulfurous reputation! If he was famous for being an important figure of art patronage in the 17th century, he was also known for being cunning and determined when it came to enriching his collection, using more or less legal means at this end. His opportunism and nepotism became legendary. His collection was preserved by his descendants (except for a part of the Antique pieces, obtained by Napoleon) until 1902, when it was sold to the Italian State.
Two masterpieces you may want to see
Youth with a Basket of Fruit, Caravaggio, circa 1596, oil on canvas, 70 x 67 cm
This masterpiece of young Caravaggio representing a young boy, dressed in an antique white tunic, showing a muscular shoulder, with a basket full of fruits and vine leaves, is looking at us in a realistic and sensual way. Scipione Borghese acquired this painting (and many others) by seizing it when he made Caravaggio’s master, Cavaliere d’Arpino, fall from grace under false accusations.
Firstly, this artwork is very interesting since it shows the beginnings of his use of chiaroscuro, for which Caravaggio would become famous. Secondly, it is a portrait as well as a still-life, the fruits and the boy are sharing the limelight. If you come near the painting, you can appreciate the richness of the highly realistic and detailed depiction of the fruits. It can have a more metaphysical interpretation, though. Indeed, time may be the main subject. Fruits and vine leaves are not perfect, some are perishing, it shows that time flies and the beauty of the young boy will also fade one day. So, as Lorenzo de Medici said at the beginning of his ballad The Triumph of Bacchus:
“Fair is youth and void of sorrow; But it hourly flies away. – Youths and maids, enjoy to-day; Naught ye know about to-morrow.”
Concert “Theft of the amulet”, Gerrit van Honthorst, circa 1620-1630, oil on canvas, 168 x 202 cm
This genre scene was painted by Gerrit van Honthorst after his return from Italy. It was inspired by Caravaggio, especially by Youth with a Basket of Fruit (can you see why?). It depicts a man playing a bass violin for a young man and a young woman to sing along to the music and, while singing, the woman is caressing the man’s hair… and stealing his earring (probably an amulet)! At the same time, the old woman behind has her hand in the singer’s bag, surely stealing money.
The old woman’s behavior has been interpreted in two ways. A moralistic interpretation says that, with her finger raised, she is issuing a warning about the vanity and dangers of drinking, music, lust and looking only for pleasure, which was the atmosphere in Holland at that time. But a more recent interpretation considers that she is just raising her finger to tell the musician (realizing their plan of stealing) to keep quiet! So, look at the painting and make up your own mind!
Ces derniers temps, les collections d’art italiennes sont à l’honneur dans les musées parisiens ! Après deux expositions remarquables au Louvre, c’est au tour du Musée Jacquemart-André. Pour sa première exposition après plus d’un an de fermeture pour cause de travaux de rénovation, le musée, situé dans le 8e arrondissement de Paris, rouvre avec une collection rarement présentée hors d’Italie. « Chefs d’œuvres de la Galerie Borghèse » (06.09.2024 – 05.01.2025) réunit près d’une quarantaine d’œuvres (peintures, sculptures…) du musée romain, réalisée par de célèbres artistes tels Botticelli, Raphaël, Titien, Véronèse, Antonello de Messine, et le Bernin, sans oublier le Caravage et Rubens…
Deux musées exceptionnels aux collections complémentaires
Sur les rives de la Seine… Au XIXe siècle, le Musée Jacquemart-André était l’hôtel particulier de Nélie Jacquemart et Édouard André, un couple de grands collectionneurs, principalement intéressés par les peintures, les sculptures et le mobilier italiens, du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, c’est une institution incontournable de l’art italien à Paris.
Le musée parisien a saisi l’opportunité d’une campagne de travaux de rénovation dans le musée romain pour obtenir certaines œuvres, plus qu’il n’en est prêté habituellement, et les exposer à Paris. Donc, si vous êtes un(e) grand(e) admirateur(trice) d’art italien (ou pas !) et ne pouvez vous rendre dans la cité éternelle, n’hésitez pas à venir visiter ce temple de l’art italien au cœur de Paris !
Sur les rives du Tibre… La Villa Borghèse Pinciana à Rome est une luxueuse villa all’antica, nichée au cœur d’un parc verdoyant, dans lequel Romains et touristes se baladent librement tous les jours. Le domaine inclut la Galerie Borghèse, un musée présentant des œuvres de la Renaissance et du mouvement baroque. Cette galerie à taille humaine contient des œuvres parmi les plus célèbres de l’art occidental, tel le David et Goliath du Caravage (1606-1607), La Déposition de Raphaël (1507), Amour sacré et Amour profane de Titien (1514), Danaé du Corrège (1531) ou Léda, une copie d’époque faite d’après un tableau perdu de Léonard de Vinci.
L’histoire de ce musée hors du commun commence avec Scipion Caffarelli-Borghèse (1577-1633), neveu du Pape Paul V (1550-1621), qui a construit ce palais entre 1607 et 1616. Il s’est inspiré d’autres villas grandioses et avait pour ambition de dédier ce palais et ses jardins à l’exposition de sa collection de peintures et sculptures antiques et modernes. Il a collectionné des œuvres d’art tout au long de sa vie, les a réunies, mais surtout, a dès le début réfléchi à leur mise en scène, ce qui en fait un musée avant l’heure. Il avait déjà pensé à l’expérience vécue par ses visiteurs, comme le montre cette maxime en latin inscrite à l’entrée d’origine de la villa : « Allez où vous voulez, demandez, cherchez ce que vous aimez et partez quand vous voulez ».
Comment est née la collection Borghèse ?
Le fondateur de la Villa, Scipion Borghèse, était un admirateur du Caravage et le célèbre mécène du sculpteur, architecte et peintre baroque de génie, le Bernin. Il lui a notamment commandé quatre groupes de sculpture mythologique, ce qu’il pouvait se mettre, puisqu’il avait accès à l’argent de la Curie romaine (l’institution administrative du Vatican) et a travaillé à l’enrichir, ainsi que lui-même… En tant que neveu du Pape, il avait des privilèges considérables… et une réputation sulfureuse ! S’il était célèbre pour son rôle éminent de mécène d’art du XVIIe siècle, il était aussi connu pour être rusé et déterminé quand il s’agissait d’enrichir sa collection, usant de moyens plus ou moins légaux à cette fin. Son opportunisme et népotisme sont devenus légendaires. Sa collection a été préservée par ses descendants (à l’exception d’une partie des œuvres Antiques, achetée par Napoléon) jusqu’en 1902, année à laquelle elle a été cédée à l’État italien.
Deux chefs d’œuvres à admirer
Garçon à la corbeille de fruits, Caravage, vers 1596, huile sur toile, 70 x 67 cm
Ce chef-d’œuvre de jeunesse du Caravage représentant un jeune homme habillé d’une tunique blanche à l’antique, dévoilant une épaule musclée, et portant une corbeille remplie de fruits et feuilles de vigne, nous regarde d’une manière réaliste et sensuelle. Scipion Borghèse a acquis cette peinture (et beaucoup d’autres) lors d’une saisie des œuvres que possédait le Cavalier d’Arpin, le maître du Caravage, et qu’il a fait tomber en disgrâce sous de fausses accusations.
Tout d’abord, cette œuvre est très intéressante, car elle montre les prémices de son utilisation du clair-obscur, qui feront la renommée du Caravage. De plus, c’est un portrait autant qu’une nature morte, les fruits et le garçon se partageant la vedette. Si vous vous en approchez, vous pourrez apprécier la richesse et l‘aspect très réaliste et détaillé des fruits. Mais on peut y déceler une interprétation plus métaphysique. En effet, le temps pourrait être le sujet central. Les fruits et feuilles de vigne ne sont pas parfaits, certains se gâtent, cela montre que le temps s’écoule inexorablement et que la beauté du jeune garçon se fanera aussi un jour. Ainsi, comme l’a dit Laurent de Médicis au début de sa ballade Chanson de Bacchus :
« Comme elle est belle, la jeunesse qui fuit toujours ; qui veut être joyeux, qu’il le soit : on ne sait de quoi demain sera fait. »
Concert « Le vol de l’amulette », Gerrit van Honthorst, vers 1620-1630, huile sur toile, 168 x 202 cm
Cette scène de genre a été peinte par Gerrit van Honthorst après son retour d’Italie. Elle est inspirée du Caravage, notamment du Garçon à la corbeille de fruits (voyez-vous pourquoi ?). Elle montre un homme jouant du violoncelle ainsi qu’un jeune homme et une jeune femme chantant sur la musique, la femme caressant les cheveux du jeune homme… en lui volant sa boucle d’oreille (probablement une amulette) ! Au même moment, la vieille femme derrière a sa main dans la bourse du chanteur, sûrement pour lui voler son argent.
Deux interprétations ont été faites quant à la vielle femme. Une plutôt moraliste veut qu’avec son doigt levé, elle adresse un avertissement sur la vanité et les dangers de la boisson, de la musique, de la luxure et d’être uniquement à la recherche des plaisirs, ce qui correspond à l’ambiance de l’époque aux Pays-Bas. Mais une interprétation plus récente considère qu’elle s’adresse au musicien (qui prend conscience du vol) et ne lève son doigt que pour lui intimer l’ordre de se taire ! Jetez donc un œil à cette peinture et faites-vous votre propre opinion !
Myriam Mihindou, Malala Andrialavidrazana, Barbara Chase Riboud, Iyo Bisseck and a collective of eleven artists under the protective figure of Tituba take the pride place of this new season of exhibition of the Palais de Tokyo (Paris). From October 17th to January 5th, black women narratives are highlighted to tend to our society transgenerational wounds and ancestral scars.
Starting on Thursday, October 17th, the new season of exhibitions of the Palais de Tokyo explores a diversity of forms and arts curated around the need for care. It calls on the transformative power of creation, beauty and poetry in the face of division and chaos. Visions and voices of the past approach the present in a variety of narratives to tend to its wounds. Artists invoke “benevolent ghosts” to care for ancestral bonds, making visible those absent, yet powerful figures.
Six exhibitions start on October 17th, four of them spread light on the brilliant work of some black female artists. Two others are a group show in the context of the Lithuanian cultural season in France entitled Borders are noctural animals / Sienos yra naktiniai gyvūnai and an immersive experience, Stone speakers, created by Julian Charrière based on his recordings of volcanoes from all around the world.
This season of exhibition is completed by a semi-permanent installation of mural paintings by Renée Lévi and an exclusive programme of performances by Pierre Bal Blanc.
Myriam Mihindou, “Praesentia”
Through installation and sculpture, drawing, writing, photography, video and even performances, Myriam Mihindou seeks to heal the individual and collective wounds caused by diverse forms of domination.
The multidisciplinary artist thus embraces the many functions of art: spiritual and therapeutic, social and political. Her work addresses issues of identity and language, memory and ritual, as well as the female condition, living-beings, spirituality and ecology.
This exhibition, co-conceived and co-produced by the CRAC Occitanie in Sète and the Palais de Tokyo in Paris, displays a proficient part of her work plus new productions. Under a polysemous title evoking presence, power and protection, “Praesentia” re-reads dominant narratives and renders visible bodies and voices, practices and imaginaries that have long been neglected or minoritised.
Malala Andrialavidrazana, “Figures”
The light-filled “grande verrière” gallery of the Palais de Tokyo welcomes Malala Andrialavidrazana’s “Figures” reshaped into a 60-metre-long mural installation.
Since 2015, the artist has been developing digital photomontages using images from the 19th and 20th centuries: selected representations drawn from stamps, banknotes, prints, advertisements and others are superimposed over geographical maps to convey the multiple contradictory realities underlying the idea of modernity.
Her work is a place of conflict that brings together maps and images as they are products of mechanisms of knowledge and power. By doing so, Malala Andrialavidrazana questions the birth of globalization by way of colonialism, the expansion of capitalism and the accelerated circulation of goods and images to the detriment of natural resources.
“Tituba, qui pour nous protéger ?” [Tituba, who protects us ?]
Named after the 1986 novel Tituba, Black Witch of Salem by Maryse Condé, this collective exhibition invites eleven artists from France, Great Britain, and North America with Carribean and African diasporic trajectories to propose artworks on the topics of grief, memory, migration and ancestrality.
The eponymous character of Tituba is invoked as a figure of protection while the artists reflect, both in an intimate and a collective way, on the role of spiritual protectors and imaginary friends played on the every day by our lost loved ones, our memories, our myths and dreams.
Artists invited are Naudline Pierre, Adigail Lucien, Rhea Dillon, Miryam Charles, Monika Emmanuelle Kazi, Naomi Lulendo, inès Di Dolco Jemni, Liz Johnson Artur, Tanoa Sasraku, Claire Zaniolo and Massabielle Brun.
Barbara Chase-Riboud, “Quand un noeud est dénoué, un dieu est libéré” [Everytime a knot is undone a god is released]
Between the abstract and the figurative, the visual work of sculptor, draftswoman, poet and novelist, Barbara Chase-Riboud unravels lots of explicit and implicit references to the history of the African diaspora. Her bronzes, textiles and drawings pay a subtile tribute to great figures from the transatlantic slave trade up to the struggle for civil rights in the United States.
Flirting with illegibility and unintelligibility, the exhibition features delicate evocations of her literary oeuvre embroidered on paper with white thread as well as a listening room where multiple voices read her texts and poems. Famous bronze sculptures then round up the selective display of her most recent work at the Palais de Tokyo.
“Quand un noeud est dénoué, un dieu est libéré” is part of a nationwide celebration of her oeuvre, carried by seven Parisian institutions to give Barbara Chase-Ribon a well-deserved recognition in France where she is underrecognized despite having lived and worked here for the past decades, being well-known in the US and considered among the major artists of her time.
Iyo Bisseck at La Friche #3, Digital Commons
Interaction designer and programmer, the multidisciplinary artist Iyo Bisseck is invited, along with four other digital artists and researchers, to the Palais de Tokyo for this season’s edition of La Friche [“The Wilderness”].
Since 2023, La Friche has welcomed artists and collectives into a 250sqm space of work, reflection, production, encounters and calm within the exhibition galleries of the Palais de Tokyo. This year, the program proposes to question the links between art, ecology, politics and digital technologies using the notion of the digital commons as a starting point.
Through immersive digital environments, sculptural installations, moving images and video games, Iyo Bisseck undertakes a critical exploration of the continuities of colonial systems and capitalists logics within digital tools, such as AI. Her work aims to create spaces of care and community while advocating for decolonial and queer causes.
Presented by Ben Mazué, written by Fanny Sydney and Ben Mazué, inspired by Maud Ventura.
Ben Mazué, whose real name is Benjamin Mazuet, is a French singer-songwriter and musician. Very private about his life, he explores themes of love and its challenges, his children, his divorce, and his emotional states in his songs. These bittersweet stories and songs allow listeners to relate and provide comfort amidst the whirlwind of emotions and feelings.
When his tour was halted by the lockdown and COVID in January 2021, Ben asked in an Instagram story for anyone who wished to send him letters about their matters of the heart so he could respond. It was during a dinner with Maud Ventura, who encouraged him to continue his idea of reading those messages, that Ben began to develop his podcast Amour Jungle!
What’s the concept?
Ben recieves letters from unknown people sharing their life experiences on a different theme in each episode: parenting, divorce, crushes, etc. The podcast is built around those testimonies, with each of the eleven episodes focusing on one theme. Those live sessions are co-hosted by Ben and one or more guests (singer, actor, director, or athlete). They reflect, testify, and discuss the topic while reading the letters from those unknown individuals. This involves a certain vulnerability, or conversely, a degree of reserve from some guests. Periodically, they attempt to provide solutions or advice regarding the letters, responding to the questions asked. Sometimes, no commentary is given: the letter speaks for itself.
Matters of the heart
The podcast addresses, in two parts, the exchange surrounding the letters of three or four unknown individuals per episode.
First, the letters read are from 2021, sent during the initial wave of the podcast’s development. The hosts, Ben and his guest, read them, discuss, occasionally offer advice, and express their viewpoints while supporting the testimonies.
Then, a second wave of letters from the same people is read. However, these are from 2023, three years after the Instagram story. Ben Mazué introduces this second part with the words: “I thought it might be interesting to contact again the authors of these letters to see what had become of them. So, three years later, what have they become?” Thus, we follow the evolution of a person in relation to the subject: sometimes they change completely, they grow; occasionally they despair, and sometimes they find comfort. Some people may choose not to follow up on their initial letter.
Ben Mazué introduces each beginning of episode the topic with a personal experience or another viewpoint that often relates to the guests present on the show. He defines the subject based on a dictionary, his perspective, and the letters received.
Ben Mazué starts the episode on Jalousie by discussing athletes who use their competitive spirit, their drive to not lose, and their jealousy towards winners to surpass their limits, thus connecting with his guest, an amateur ultra-trailer and executive at JCDecaux in La Défense, Paris: Casquette Verte, whose real name is Alexandre Boucheix. Over the fifty minutes of the podcast, Ben and Alexandre read, question, define, and outline what jealousy is, its limits according to them, society, and the letters.
The body of each episode consists of reading these letters, but also includes three other parts. The first is a chronicle by Elise Baudouin, who examines the scientific aspects of the emotions we feel. The second is a cinematic representation of romantic situations or relationships presented by Jean-Baptiste Toussaint, also known as Tales From The Click. Finally, the third concludes the episode with music.
Cinematic Representations of Relationships
Jean-Baptiste Toussaint hosts the segment “Cinema and ***.” On his YouTube channel, which has 546,000 subscribers, he discusses cinema and its industry in nearly 185 videos.
In his segment, Jean-Baptiste explains how cinema refines, shapes, or questions our perception of the themes discussed in the podcast. He begins Cinema and Parentalité by emphasizing that despite all their efforts and desire to educate their children in the best way possible, these children will always end up blaming their parents for their upbringing. Parenting in cinema is a recurring subject: Mommy by Xavier Dolan and Nebraska by Alexander Payne depict complex relationships between parents and children, echoing some of the testimonies read. In Cinema and Crush, he redefines the contours of a crush. A crush is unforgettable in that it remains forever stuck at the boundary of fantasy. A crush is often unreciprocated, as seen in Her by Spike Jonze, where Joaquin Phoenix’s character falls in love with an Artificial Intelligence.
What do science and society say?
Elise Baudouin, a journalist, hosts a chronicle to provide “a certain number of sociological, historical, anthropological, or even philosophical [sometimes psychoanalytical] insights on the themes raised during the episode.”
Elise relies on statistics, such as studies from INSEE and INED from 2013, for the podcast Le Célibat, which establishes that 21% of individuals aged 25-65 are single, or one in five. These elements support her arguments and complement her historical research. In the episode on Jalousie, she explores and explains how cultures, education, and individual experiences influence this feeling primarily rooted in fear, followed by sadness, anger, etc. She generally concludes her chronicle on a positive note: she highlights in the episode on Jalousie that the ultimate game of the jealous feeling, which comes from within oneself, is emotional autonomy.
Is it easier in song?
The podcast ends with music. At the end of each episode, Ben, accompanied or not by his guests, performs an original song that he composed, wrote, or co-wrote on the topic discussed. Sometimes, they reinterpret another song or existing text that illustrates the nuances and complexities of the podcast.
To close the episode on Parentalité, Grand Corps Malade, Gaël Faye, and Ben Mazué perform “Le Seul Bonheur”, written by Nicolas Mathieu. This text was initially written for another project.
In the episode on Crush, Barbara’s song “A chaque fois” is performed by Ben and Anaïde Rozam. The Jalousie episode concludes with “Jealous Guy” by John Lennon, sung by Ben and Alexandre Boucheix, as known as Casquette Verte.
In conclusion, through his podcast Amour Jungle, Ben Mazué helps us understand, put things into perspective, and articulate the emotions and situations we may go through. Ben Mazué represents the soothing power of words to heal our pains.
Sophie Juffet
Amour Jungle, un podcast des courriers du cœur
Présenté par Ben Mazué, écrit par Fanny Sydney et Ben Mazué, inspiré par Maud Ventura.
Ben Mazué, de son vrai nom Benjamin Mazuet, est un auteur-compositeur-interprète et musicien français. Très discret sur sa vie, il aborde dans ses chansons l’amour et ses travers, ses enfants, son divorce, et ses états d’âme. Ses histoires, ses chansons, au parfum doux-amer, permettent à chacun de s’identifier, d’apporter un apaisement au tourbillon que prennent les émotions, les sentiments.
Alors que sa tournée est interrompue par le confinement et le COVID en janvier 2021, Ben demande dans une story Instagram, à celles et ceux qui le souhaitent de lui envoyer leur courrier du cœur afin qu’il y réponde. C’est lors d’un dîner avec Maud Ventura, qui lui souffle de poursuivre son idée de lire les courriers du cœur, que Ben va construire son podcast Amour Jungle !
Qu’est-ce qu’un courrier du cœur ?
C’est une lettre d’inconnu.e qui répond, témoigne de sa vie, de ses expériences sur une thématique différente à chaque émission : la parentalité, le divorce, le crush…
Le podcast est donc bâti autour de ces témoignages où chacun des onze épisodes reprend un des thèmes. Ces live sessions sontcoanimées par Ben et un ou plusieurs invités (chanteur.se, acteur.ice, metteur.se en scène ou sportif.ve). Ces derniers pensent, témoignent et discutent du sujet tout en lisant les lettres de ces inconnu.e.s. Ceci implique donc une mise à nu, générale, ou au contraire une certaine réserve selon les invité.e.s. Par intermittence, ils essayent d’apporter des solutions ou des conseils à ces lettres, de répondre aux questions qu’on leur pose. Quelquefois, aucun commentaire n’est apporté : la lettre répond d’elle-même.
Les courriers du cœur
Le podcast aborde, en deux temps, l’objet de l’échange autour des lettres de trois ou quatre inconnu.e.s par émission.
Tout d’abord, les lettres lues sont celles datant de 2021, envoyées lors de la première vague de construction du podcast. Les animateurs, Ben et son invité, les lisent, discutent, par moment conseillent, définissent leur point de vue, soutiennent les témoignages.
Ensuite, une deuxième vague de lettres de ces mêmes inconnu.e.s sont lues. Toutefois, celles-ci datent de 2023, soit trois ans après la story Instagram. Ben Mazué introduit cette deuxième partie par ces mots : « Je me suis dit que ça pourrait être intéressant de recontacter les autrices et les auteurs de ces courriers pour savoir ce qu’ils étaient devenus. Alors 3 ans plus tard, que sont-ils devenus ? » Ainsi, on suit l’évolution d’une personne face au sujet : parfois la personne change du tout au tout, elle grandit, de temps en temps elle désespère, occasionnellement elle se complait. Il arrive que certain.e.s inconnu.e.s ne souhaitent pas donner suite à leur première lettre.
Ben Mazué introduit chaque début d’émission par une expérience personnelle, un autre point de vue qui souvent est en lien avec le.s invité.e.s présent.e.s sur le plateau. Il en définit le sujet, d’après un dictionnaire, d’après lui, d’après les lettres reçues.
Ben Mazué débute l’épisode sur la Jalousie en parlant des sportifs qui utilisent leur esprit de compétition, leur rage de ne pas perdre, leur jalousie envers les gagnants pour outre-passer leurs capacités, faisant ainsi le pont avec son invité ; un ultra-traileur amateur et cadre chez JCDecaux à la Défense, à Paris : Casquette Verte, de son vrai nom Alexandre Boucheix. Au cours des cinquante minutes du podcast, Ben et Alexandre, vont lire, s’interroger, définir, esquisser ce qu’est la jalousie, ses limites selon eux, selon la société, selon les lettres.
Le corps de chacune des émissions est composé de la lecture de ces lettres, ainsi que de trois autres parties. La première est une chronique d’Elise Baudouin qui interroge sur l’aspect scientifique des émotions que l’on ressent. La deuxième est la représentation cinématographique des situations amoureuses ou relations d’un individu, présentée par Jean-Baptiste Toussaint, connu aussi sous le nom de Tales From The Click. Enfin, la troisième clôture l’émission en musique.
Les représentations cinématographiques des relations
Jean-Baptiste Toussaint orchestre la chronique « le Cinéma et *** ». Sur sa chaîne YouTube, de 546 000 abonnés, il parle du cinéma et de son industrie dans près de 185 vidéos.
Dans sa rubrique, Jean-Baptiste raconte comment le cinéma peaufine, façonne ou interroge notre perception des thématiques du podcast. Il débute Le Cinéma et La Parentalité en soulignant que malgré toute leur volonté et leur désir d’éduquer leur enfant de la meilleure des façons, ces derniers finiront toujours par reprocher à leurs parents leur éducation. La parentalité dans le cinéma est un sujet redondant : Mommy de Xavier Dolan ou Nebraska d’Alexander Payne relatent des relations complexes entre les parents et les enfants, faisant écho aux témoignages lus. Dans Le Cinéma et Le Crush, il redessine les contours du crush. Un crush est inoubliable dans la mesure où, pour l’éternité, il restera coincé à la frontière du fantasme. Le crush est souvent non partagé, comme dans Her de Spike Jonze : le personnage de Joaquin Phoenix tombe amoureux d’une Intelligence Artificielle.
Que dit la science, la société ?
Elise Baudouin, journaliste, anime une chronique pour apporter « un certain nombre d’éclairages sociologiques, historiques, anthropologiques ou même philosophiques [parfoispsychanalytiques] sur les thématiques soulevées pendant l’émission ».
Elise s’appuie sur des statistiques, comme les études de l’INSEE et de l’INED de 2013, pour le podcast Le Célibat, qui établit à 21% la part de célibataires parmi les 25-65 ans, soit une personne sur cinq. Ces éléments soutiennent son argumentation et complètent également ses recherches plus historiques. Dans Jalousie, elle explore et explique comment les cultures, l’éducation et nos expériences individuelles influencent ce sentiment fondé principalement sur la peur, puis la tristesse, la colère… Elle termine sa chronique généralement sur une touche positive : elle souligne dans Jalousie, que le jeu final du sentiment jaloux, qui vient de l’intérieur de soi, est l’autonomie affective des individus.
Est-ce plus facile en chanson ?
Le podcast se termine en musique. A chaque fin d’émission, Ben, accompagné ou non par ses invités, interprète une chanson inédite, qu’il a composée, écrite ou coécrite sur le sujet abordé.
D’autres fois, ils réinterprètent une autre chanson ou un texte existant, qui illustre les nuances et les complexités du podcast.
Pour clôturer l’émission Parentalité, Grand Corps Malade, Gaël Faye et Ben Mazué interprètent “Le Seul Bonheur”, écrit par Nicolas Mathieu. Texte, qui, initialement, avait été écrit pour un autre projet.
Dans l’émission Crush, la chanson de Barbara, “A chaque fois”, est interprétée par Ben et Anaïde Rozam. Jalousie se termine par “Jealous Guy” de John Lennon, chantée par Ben et Alexandre Bouchaix, autrement nommé Casquette Verte.
Pour finir, Ben Mazué, à travers son podcast Amour Jungle, nous aide à comprendre, à relativiser, à mettre des mots sur les émotions et les situations que nous pouvons traverser. Ben Mazué, c’est la douceur des mots pour soigner les maux.
Roberto Bolaño is widely recognized as one of the most influential writers in contemporary literature. Born in Chile in 1953, his life and work have left a lasting mark on both Latin American and global literature. Despite his early death in 2003, Bolaño’s prolific output as both a novelist and poet has achieved remarkable international success. His works have been translated into over 20 languages, and his major novels « The Savage Detectives » and « 2666 » earned prestigious awards, including the National Book Critics Circle Award and the « Prix du Meilleur Livre Étranger » in France.
Life and Political Engagement
Bolaño’s life was shaped by the military coup in Chile, led by General Pinochet in 1973. Arrested during the coup, he spent several days imprisoned before being released thanks to friends and family. Following this, Bolaño fled Chile, spending years in exile across Europe, an experience that deeply influenced his writing. His early life was marked by adversity, but he began publishing his work as a poet, releasing his first poem at the age of 19.
In the mid-1980s, Bolaño settled in Barcelona, working various jobs while continuing to write. His debut novel, « Advice from a Morrison Disciple to a Joyce Fanatic » (1985), received critical attention, but it was « The Savage Detectives » (1998) that made his reputation as a major literary force. This novel won numerous literary prizes and brought Bolaño international fame.
Bolaño’s political experiences shaped much of his writing. In novels such as « The Savage Detectives » and « 2666 », he delved into the trauma of Latin American history, especially the violence of military regimes and the complicit role of intellectuals. His characters—often poets, writers, and artists—struggle with political upheaval, torn between revolutionary ideals and the futility of such pursuits in the face of moral ambiguity.
Literary Career and Poetry
Though known primarily for his novels, Bolaño’s career began with poetry. His first collection, « Reinventing Love » (1980), showcased the dark and melancholic tone that would characterize much of his later work. Drawing from his own experiences of poverty and illness, Bolaño’s poetry reflected his personal struggles while maintaining an evocative and emotional depth. His later collections, such as « The Romantic Dogs » and « Three » are a big part of his poetry works.
Themes and Political Engagement in His Work
Bolaño’s work is characterized by its exploration of a wide range of themes, including violence, solitude, death, and politics. He frequently depicted marginalized individuals, exiles, and revolutionaries, reflecting his own experiences of political repression and exile. His novels offer a profound reflection on the human condition, grappling with questions of identity, memory, and resistance to oppression.
A politically engaged writer, Bolaño was an active participant in the student movements of his time and a member of the Chilean Communist Party. His political commitment is evident in his fiction, where he critiques capitalism and globalization, portraying them as forces eroding cultural identity. Despite his critiques, Bolaño’s writing is nuanced, acknowledging the complexities of political action and the often conflicting roles of intellectuals within political movements.
His ability to capture the essence of Latin American life and history, along with his inventive narrative techniques, have made him a figure in modern literature. Even though a premature death in 2003, Bolaño has left a durable influence on our world. Writers such as Alejandro Zambra, Valeria Luiselli, and Yuri Herrera have acknowledged his impact on their own work, particularly in their exploration of marginalized characters and unconventional narratives. Through his novels and poetry, he gave voice to the voiceless and made literature a tool for resistance and subversion. Despite his struggles with illness and his early death at the age of 50, Bolaño’s influence remains powerful, with his work continuing to captivate and inspire a new generation of readers and writers.
Roberto Bolaño, une vie en marge
Roberto Bolaño est largement reconnu comme l’un des écrivains les plus influents de la littérature contemporaine. Né au Chili en 1953, sa vie et son œuvre ont laissé une empreinte durable tant sur la littérature latino-américaine que mondiale. Malgré sa mort prématurée en 2003, la production prolifique de Bolaño, tant en tant que romancier que poète, a connu un succès international remarquable. Ses œuvres ont été traduites dans plus de 20 langues, et ses romans majeurs, « Les Détectives Sauvages » et « 2666 », ont remporté des prix prestigieux, notamment le National Book Critics Circle Award et le « Prix du Meilleur Livre Étranger » en France.
Vie et engagement politique
La vie de Bolaño a été façonnée par le coup d’État militaire au Chili mené par le général Pinochet en 1973. Arrêté pendant le coup, il a passé plusieurs jours en prison avant d’être libéré grâce à l’intervention de ses amis et de sa famille. Par la suite, Bolaño a fui le Chili et a vécu des années d’exil en Europe, une expérience qui a profondément influencé son écriture. Ses premières années furent marquées par l’adversité, mais il commença à publier dès l’âge de 19 ans, avec son premier poème.
Au milieu des années 1980, Bolaño s’installe à Barcelone, où il occupe divers emplois tout en continuant d’écrire. Son premier roman, « Conseils d’un disciple de Morrison à un fanatique de Joyce » (1985), a attiré l’attention de la critique, mais c’est avec « Les Détectives Sauvages » (1998) qu’il s’est imposé comme une force littéraire majeure. Ce roman a remporté de nombreux prix littéraires et a apporté à Bolaño une renommée internationale.
Les expériences politiques de Bolaño ont façonné une grande partie de son œuvre. Dans des romans comme « Les Détectives Sauvages » et « 2666 », il explore les traumatismes de l’histoire latino-américaine, en particulier la violence des régimes militaires et le rôle complice des intellectuels. Ses personnages, souvent des poètes, écrivains et artistes, luttent contre les bouleversements politiques, tiraillés entre les idéaux révolutionnaires et la futilité de ces luttes face à une réalité moralement ambiguë.
Carrière littéraire et poésie
Bien que principalement connue pour ses romans, la carrière de Bolaño a commencé avec la poésie. Son premier recueil, « Réinventer l’amour » (1980), dévoile le ton sombre et mélancolique qui caractérisera une grande partie de son travail ultérieur. Puisant dans ses propres expériences de pauvreté et de maladie, la poésie de Bolaño reflète ses luttes personnelles tout en conservant une profondeur émotionnelle évocatrice. Ses recueils ultérieurs, tels que « Les Chiens Romantiques » et « Trois », constituent une partie importante de son œuvre poétique.
Thèmes et engagement politique dans son œuvre
Le travail de Bolaño se distingue par l’exploration de nombreux thèmes, notamment la violence, la solitude, la mort et la politique. Il dépeint fréquemment des individus marginalisés, des exilés et des révolutionnaires, reflétant ses propres expériences de répression politique et d’exil. Ses romans offrent une réflexion profonde sur la condition humaine, abordant des questions d’identité, de mémoire et de résistance à l’oppression.
Écrivain politiquement engagé, Bolaño a activement participé aux mouvements étudiants de son époque et a été membre du Parti communiste chilien. Cet engagement se reflète dans ses œuvres de fiction, où il critique le capitalisme et la mondialisation, qu’il considère comme des forces destructrices de l’identité culturelle. Malgré ses critiques, l’écriture de Bolaño est nuancée, reconnaissant les complexités de l’action politique et les rôles souvent contradictoires des intellectuels dans les mouvements politiques.
Sa capacité à capturer l’essence de la vie et de l’histoire latino-américaines, combinée à ses techniques narratives inventives, en a fait une figure incontournable de la littérature moderne. Bien que sa mort prématurée en 2003 ait mis fin à sa carrière, Bolaño a laissé une influence durable sur notre monde. Des écrivains comme Alejandro Zambra, Valeria Luiselli et Yuri Herrera ont reconnu l’impact de son travail sur leur propre œuvre, notamment dans l’exploration de personnages marginalisés et de récits non conventionnels. À travers ses romans et sa poésie, Bolaño a donné une voix à ceux qui n’en avaient pas et a fait de la littérature un outil de résistance et de subversion. Malgré ses luttes contre la maladie et sa mort prématurée à 50 ans, l’influence de Bolaño reste puissante, et son œuvre continue de captiver et d’inspirer une nouvelle génération de lecteurs et d’écrivains.
Gaël Faye: a voice for a (hi)story that demands to be told
Gaël Faye is a Franco-Rwandan singer-songwriter, rapper and writer, born in 1982 in Bujumbura, the capital of Burundi, a small country in the south of Rwanda between DRC and Tanzania. His father is French, and his mother, originally from Rwanda, took refuge in Burundi after the first waves of persecution against the Tutsi following the 1959 revolution led by the Hutu. In 1993, civil war broke out in Burundi, followed by the Rwandan genocide against the Tutsi in 1994 leading him to flee the country for France at the age of thirteen.
He is best known for his first novel Petit Pays (Small Country) published in 2016. The novel won the “Prix Goncourt des lycéens”, sold over a million copies and has been translated in 40 languages, becoming a true literary success.
Petit Pays is semi-autobiographical and tells the story of a ten-year-old boy living in an expatriate neighborhood in Burundi in 1992, with his Rwandan mother, French father and little sister. At first, the novel paints a picture of a boy’s joyful childhood but this innocence is soon disrupted by the brutal events that will ravage his “small country”.
The novel was later adapted into a movie directed by Eric Barbier.
Jacaranda: a new novel already highly acclaimed
In this literary season, Jacaranda, Gaël Faye’s new novel, has made an impressive debut in bookstores.
Gaël Faye continues to explore the tragedy experienced by his homeland: the Rwandan genocide against the Tutsi. But this time, he’s also interested in the aftermath.
The novel tells the story of Milan, a young boy born of a French father and a Rwandan mother, who lives in Versailles near Paris and who knows little about his mother’s country. At its core, it’s the story of a mother who wishes to forget about her country and a son who wants to know more. It’s about how silence within a family and a country can become deafening. Indeed, the silence of trauma survivors is meant to protect both themselves and future generations, but it often leads to anxiety for the latter.
The novel follows four generations, exploring the lives of both the children of survivors and the children of perpetrators, weaving a powerful narrative about Rwanda, a haunted country in the process of rebuilding itself. It’s a story about memory and healing.
It’s interesting to know that for the author, writing about such a sensitive topic remains a challenging process as breaking the silence surrounding these events is still a cultural taboo. Besides, for Gaël Faye, Jacaranda (which is a tree with mauve flowers that mirror the color of the book cover), is a metaphor for Rwanda that embodies themes of protection, secrecy, and the concept of transmission.
Since Tuesday, October 1st, the list of the novels running for the Goncourt Prize went from 16 to 8. Jacaranda is still part of it. The four finalists will be selected on October 22nd and the winner will be announced on November 4th.
Meet the author
For those looking to have a complete experience around the novel Jacaranda, Gaël Faye has organized a series of events to celebrate the book’s release. In Nantes, the event will take place on October 17th. The Coiffard bookstore is in charge of the organization. It will be a musical reading of selected extracts of the novel accompanied by the guitarist Samuel Kamanzi at “Théâtre 100 Noms” followed by a book signing session in the restaurant “Squadra”. Unfortunately, tickets for the event are already sold out, but you still have a chance to win the last two tickets on Théâtre 100 Noms’ Instagram page.
Several other events will be held in different cities, so if you’re interested, you may still be able to find a spot elsewhere.