Friday, November 15, at the stroke of midnight, Damso’s new album drops. 34 minutes, 11 tracks. And because no one asked, I’m stepping in as a music critic just for you.
William Kalubi Mwamba, known as Damso, made a comeback this Friday with J’ai menti (I lied), a new album as intriguing as the circumstances surrounding its creation. After taking time off and traveling across the roads in a camper van, the Belgian artist has returned to music. But does this project, born from a much-needed moment of pause, captivate as much as his previous masterpieces?
An artist with a singular but well-established universe
For those in the back who haven’t been paying attention, Damso has nothing left to prove. Since his debut in 2014, he has established himself as one of the most influential artists in francophone rap. This is thanks to polished productions and a meticulously crafted artistic direction. Albums like Batterie faible, Ipséité, Lithopédion, and QALF have become benchmarks, blending incisive lyrics with undeniable musical mastery.
With J’ai menti, Damso stays true to himself. The album is rich with personal storytelling, existential reflections, and diverse yet fitting productions. Having now freed himself from the artistic framework he previously built for himself, the Belgian artist seems to be having fun, embracing new sounds and daring to experiment — a refreshing change.
A road trip to breathe, not to create
What sets this album apart is that it comes in the wake of a camper van road trip, during which Damso took a step back from the studio and the pressures of public expectation. As the artist himself explained, this road trip was not an artistic retreat but rather a way to rediscover himself and take a breather.
This approach, familiar to fans of francophone music (artists like Stromae and Colonel Reyel have taken similar paths), reflects a genuine need to disconnect in a world where artists are often pushed to meet the relentless demands of the music industry.
This moment of reflection seems to have brought Damso a sense of serenity, evident from the announcement of J’ai menti. Just two months earlier, he had stated that he was only working on his final project, BEYAH, set to release in 2025. The three-month whirlwind production of J’ai menti contrasts sharply with the perfectionism fans have come to expect from the singer-songwriter, adding an element of surprise to this release.
J’ai menti: between continuity and intimacy
The album itself swings between introspective tracks, a hallmark of Damso’s best work, and lighter songs that perhaps reflect his need for simplicity after this much-needed pause. The productions, always meticulously crafted, allow space for raw emotion and lyrics to shine through.
However, while the album has its shining moments, it lacks the striking brilliance of some of Damso’s previous works. The punchlines, for instance, feel less abundant, as if Damso opted for a more subdued, almost understated approach. This choice will appeal to fans who appreciate his introspective side but might leave those craving a bold and audacious rap album wanting more.
The collaborations, featuring artists like Angèle, Kalash Criminel, Kalash, and even his brother Michka, enrich the album without overwhelming it. Each guest brings their own flavor without overshadowing Damso, maintaining a cohesive overall tone.
For those looking to explore the album or discover Damso’s music for the first time, my recommendations would be Limbisa ngai (featuring Kalash Criminel), 24h plus tôt, and Conséquences. These three tracks, vastly different in style, showcase the artist’s desire to break free from a singular formula.
An album reflecting an assumed pause
J’ai menti is not an explosive or revolutionary album. It’s more akin to a musical diary, marked by simplicity and sincerity. After his camper van road trip, Damso seems to have embraced a pressure-free creative process, where the goal wasn’t to surpass his previous successes but to reconnect with his music.
This approach results in an album that will likely resonate most with those already attuned to his universe. For others, it may feel less groundbreaking but still offers a glimpse of an artist who’s unafraid to listen to himself and take pleasure in his craft.
Ultimately, J’ai menti reflects the pause from which it was born: serene, honest, and now ready to be embraced by listeners. A sincere musical interlude that underscores Damso’s commitment to staying true to himself, even if it means prioritizing enjoyment over perfection. As the rapper himself might put it: “Qui Aime Like Follow.”
Jules ROMERO
Damso : C’est si bon de prendre des vacances ?
Vendredi 15 novembre, minuit pile, le nouvel album de Damso sort. 34 minutes, 11 titres. Rien que pour vous et même si personne ne me l’a demandé, je m’improvise critique musical.
William Kalubi Mwamba, dit Damso, revient ce vendredi avec J’ai menti, un nouvel album qui intrigue, autant par son titre que par le contexte dans lequel il a vu le jour. Après avoir parcouru les routes à bord d’un camping-car pour faire une pause, l’artiste belge a décidé de reprendre le chemin de la musique. Mais ce projet, conçu après un moment de recul nécessaire, parvient-il à captiver autant que ses précédents chef d’œuvres ?
Un artiste à l’univers singulier, mais bien installé
Damso, pour ceux du fond qui ne suivent pas, n’a plus rien à prouver. Depuis ses débuts en 2014, il a su s’imposer comme l’un des artistes les plus influents du rap francophone grâce à des productions travaillées et une direction artistique millimétrée. Ses albums, Batterie faible, Ipséité, Lithopédion ou QALF, sont devenus des références, mêlant une plume incisive et une maîtrise musicale indéniable.
Avec J’ai menti, Damso reste fidèle à lui-même. On y retrouve son goût pour les récits personnels, teintés de réflexions existentielles, et les productions toutes différentes mais pertinentes. L’artiste belge, maintenant affranchi de la direction artistique qu’il s’était lui-même établie, décide de se faire plaisir, adoptant de nouvelles sonorités et se permettant d’essayer, et ça, ça fait du bien.
Un road trip pour respirer, pas pour produire
Ce qui rend cet album particulier, c’est qu’il a vu le jour après un voyage en camping-car, durant lequel Damso s’est accordé une pause loin des studios et des attentes du public. Comme l’artiste l’avait lui-même expliqué, ce road trip n’était pas une retraite artistique, mais une manière pour lui de se retrouver et de respirer. Une démarche qui n’est pas inconnue du public tant de nombreux artistes francophones ont déjà fait de même comme Stromae ou Colonel Reyel. Cela témoigne d’un besoin sincère de se déconnecter, dans un monde où les artistes sont souvent pressés par les cadences infernales de l’industrie musicale.
Ce recul semble avoir permis à Damso de retrouver une certaine sérénité, un élément qui transparaît dès l’annonce de son album J’ai menti alors qu’il avait annoncé 2 mois plus tôt ne travailler que sur son tout dernier opus BEYAH qui sortira en 2025. Une production éclair de 3 mois donnant naissance à cet album surprise et qui contraste avec le perfectionnisme dont le public avait l’habitude venant de l’auteur compositeur interprète.
« J’ai menti » : entre continuité et intimité
L’album, en lui-même, oscille entre des morceaux introspectifs, dans la veine de ce que Damso fait de mieux, et des titres plus légers qui traduisent peut-être son besoin de simplicité après cette pause nécessaire. Les productions, toujours soignées, laissent de la place aux textes et à l’émotion brute.
Cependant, si l’album brille par moments, il manque de véritables fulgurances. Les punchlines semblent plus rares ici, comme si Damso avait choisi une approche plus discrète, presque timide. Ce choix pourra séduire ceux qui apprécient son côté introspectif, mais risque de laisser sur leur faim ceux qui attendaient un album audacieux de rap.
Les collaborations avec Angèle, Kalash Criminel, Kalash ou encore son frère Michka enrichissent l’album sans en bouleverser l’équilibre. Chaque invité apporte sa couleur, sans voler la vedette, contribuant à maintenir une cohérence dans l’ensemble.
Mes recommandations, si certains voulaient s’essayer à une découverte de l’album ou même de l’artiste, se pencheraient vers Limbisa ngai, la collaboration avec Kalash Criminel, 24h plus tôt et Conséquences, trois titres extrêmement différents dans l’album, qui démontrent cette volonté de ne pas se cantonner à une seule recette.
Un album à l’image d’une pause assumée
J’ai menti n’est pas un album explosif ou révolutionnaire. Il ressemble davantage à un journal intime musical, marqué par la simplicité et la sincérité. Après son road trip en camping-car, Damso semble avoir opté pour une création sans pression, où l’objectif n’était pas de surpasser ses précédents succès, mais de se reconnecter avec sa musique. Cette démarche donne un album qui séduira surtout les initiés de son univers.
Finalement, J’ai menti est un projet à l’image de la pause dont il est issu : apaisé et honnête, c’est maintenant au public de se l’approprier. Une parenthèse musicale sincère, qui montre que Damso est un artiste à l’écoute de lui-même qui souhaite maintenant se faire plaisir. « Qui Aime Like Follow » comme le dit le rappeur.
Jules ROMERO